Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Laurent, Maxime
Titre
Le pur et le puissant : Callimaque et Segalen – enquêtes sur l’énoncé littéraire.
Directeur
Cordonier, Noël
Résumé
A partir de Callimaque et Segalen, il s’agit de reposer la question de la littérarité, en posant la question de son sujet, ou des postures subjectives propres à l’énoncé littéraire (énoncé étant pris en son sens foucaldien). Dans un cas comme dans l’autre, les auteurs revendiquent une pureté littéraire – que celle-ci s’incarne en simple qualité (Callimaque) ou en procès de purification (Segalen). On ne confondra pas cette pureté avec une prétendue autonomie du poétique; démontant la prétention, on en conclura plutôt que comme cette pureté, l’autonomie du poétique n’est pas une conquête, mais un abandon : l’énoncé littéraire gît en rupture de déterminations tant génériques que pragmatiques, – en mal d’occasion. L’occasion faisait de la poésie un discours en acte ; la mort de l’occasion condamne celle-ci à la virtualité, ainsi que son sujet, qui se loge en puissance. Dès lors, « entre ces deux usages de la page, (ou entre ces deux pratiques de la négativité du langage) la différence peut être exprimée en termes aristotélisants : l’inscription alexandrine correspondrait à une potentia passiva, puissance considérée comme réserve et retenue loin de toute effectuation, tandis qu’[au sujet segalénien] reviendrait une potentia activa, toute entière tournée vers son accomplissement actuel. » (p. 68.) L’indétermination touche aussi les rapports censés se nouer entre le poète et son lecteur. Et comme la langue est le virtuel nécessaire à la parole, ceux-ci se tourneront vers un virtuel du rapport qui soit sa condition de possibilité. C’est ainsi que de ces zigzags, on conclut qu’ « il y a des exemples (Callimaque et Segalen) où « la littérature », c’est de se tourner vers quelque a priori de l’être-ensemble, et d’y faire sentir quelque chose (p. 106) ». En l’occurrence, un vide.
Année
2002
Discipline
littérature moderne
Cote_BCU
MLC 45