Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Lachat, Jacob
Titre
Une façon particulière et fantasque de voir et de
sentir ». Approche de la vision dans le Voyage en Orient
de Gérard de Nerval
Directeur
Dominique Kunz Westerhoff
Résumé
« Il est […] possible qu’on voyage sans regarder, ou bien qu’on regarde sans voir. » Ecrite en 1838, cette déclaration définit, en creux, un principe auquel Nerval tâche de se tenir dans la plupart de ses voyages : celui d’un détachement face aux conventions « touristiques » au profit d’une manière singulière de voir le monde. Au cœur du « siècle du voyage », Nerval a tôt fait de s’apercevoir qu’il n’est pas évident d’être surpris par ce que certaines contrées donnent à voir, tant ces contrées – en l’occurrence celles d’Europe et d’Orient – ont été parcourues et décrites par d’autres écrivains. Pour préserver (ou ranimer) son enthousiasme devant des horizons bien connus de ses contemporains, le voyageur doit s’armer d’une vision particulière. Dans le Voyage en Orient (1851), la recherche de cette vision particulière constitue un des enjeux fondamentaux de l’expérience du narrateur. Comment voir pour nourrir l’imagination ? Quels sont les lieux qui peuvent encore enchanter l’œil du voyageur ? Telles sont les questions contre lesquelles Nerval bute sans relâche au long de son récit. En s’adonnant à ce qu’il appelle « une façon particulière et fantasque de voir et de sentir », il cherche ainsi à assurer l’originalité de son parcours et, par là, à s’affranchir de certains codes visuels et esthétiques du voyage. À la croisée des paysages romantiques, de la fiction archéologique et du récit de promenade, le Voyage en Orient établit plusieurs variations autour de la vision. Ce travail propose, à partir des divers espaces traversés au cours du récit, une réflexion sur les implications littéraires de ce thème. Au fil d’analyses centrées sur le cheminement à la fois géographique et textuel de Nerval, se fait jour un point de vue original et critique sur l’activité perceptive en voyage, où les manières d’appréhender le monde se muent en une écriture « fantasque ».
Année
2011
Discipline
littérature moderne
Cote_BCU
MFM 1004