Section de français de la Faculté des lettres
Mémoires
Accueil
Rechercher
Liste des enregistrements
Afficher tout
Rapport récapitulatif
Consulter enregistrement
Auteur
Clerc, Aurore
Titre
Le Chevalier Silence. Une aventure des Temps Aventureux de Jacques Roubaud : entre réécriture médiévale et réactivation ludique.
Directeur
Wahlen, Barbara
Résumé
Ce mémoire propose d’analyser Le Chevalier Silence. Une aventure des Temps Aventureux de Jacques Roubaud, auteur oulipien né en 1932, sous l’angle du régime ludique. Par cette étude, il s’agit de repérer et de déchiffrer les données ludiques dissimulées dans le texte - derrière les allusions et différents hypotextes - afin de saisir l’ampleur que prend le jeu dans l’écriture de Roubaud. Précisément, allier l’écriture savante et ludique à la littérature médiévale, tel est le résultat étonnant que donne à lire cette réécriture moderne qui se trouve au croisement de la tradition et du renouveau, de la littérature médiévale et moderne, d’une littérature arthurienne et une poétique oulipienne. L’œuvre étant constituée d’une intertextualité foisonnante, ce travail ne prétend pas en faire l’inventaire complet. Il vise plutôt à détecter certaines techniques appliquées par l’auteur pour installer son œuvre dans un rapport de lecture amusant.
Composé en trois parties, ce travail s’attarde tout d’abord sur Jacques Roubaud et sur sa conception de l’écriture, de la réécriture et du rôle de l’auteur. La réécriture se voit être le procédé idéal pour transmettre la matière médiévale tout en la renouvelant. Aussi, les motivations de l’auteur en tant que poète oulipien révèlent la volonté de créer de nouvelles formes d’écriture, en usant du jeu avec les mots et de l’humour. L’étude se poursuit en entrant au cœur du texte et en analysant certains motifs, certaines formes, certains topoï et personnages, tant animaliers qu’humains, ainsi qu’à l’onomastique : autant d’éléments réélaborés qui caractérisent le régime ludique de l’œuvre. Aussi, ces données réinvesties mettent en place un jeu de reconnaissance auquel le lecteur doit se prêter en mettant sa mémoire en marche. En sortant ensuite du texte pour s’intéresser au péritexte, on obtient un éclairage supplémentaire : l’auteur-narrateur-éditeur prend la parole dans les divers supports comme le prologue, la note de l’éditeur, la quatrième de couverture, et joue avec les références. Le lecteur doit à nouveau démêler le vrai du faux dans ce qui lui est exposé, constituant un jeu sur la reconnaissance. Au terme de l’analyse, il s’avère que la dimension ludique du Chevalier Silence semble traverser l’œuvre de part en part et se constitue dans un rapport d’auteur à lecteur tant dans le texte que dans son enveloppe.
Année
2012
Discipline
littérature médiévale
Cote_BCU
MFM 1027