Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Borloz, Sophie-Valentine
Titre
« Les femmes qui se parfument doivent être admirées de loin »
Directeur
Caraion, Marta
Résumé
« Les femmes qui se parfument doivent être admirées de loin » met en garde le physiognomoniste Jean-Baptiste Delestre dans son ouvrage De la physiognomonie (1866). Ce faisant, il se fait l'écho d'une réalité sociale contemporaine marquée par un double mouvement de méfiance et d'intérêt pour l'odorat et ses divers stimuli, associés à la maladie et à l'animalité tout autant qu'à la séduction et au raffinement. Cette ambiguïté de l'odeur – et plus précisément de l'odeur féminine – se retrouve dans la littérature de la fin du XIXe siècle qui fait de l'odor di femina un thème-clé de son esthétique. A partir de trois romans de cette période – Nana d'Emile Zola, Notre coeur de Guy de Maupassant et L'Eve future d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam – ce mémoire vise à illustrer la façon dont le parfum de la femme est unanimement décrit comme une menace pour les figures masculines, ces dernières engageant une riposte sous la forme d'une réformation des odeurs féminines. Le travail met également en avant la façon dont les notations olfactives deviennent un moyen d'expression privilégié de thématiques complexes chères à la fin-de-siècle, telles que l'hérédité, la sexualité ou encore l'artificialité.
Année
2014
Discipline
littérature moderne
Cote_BCU
MFM 1101