Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Schneider, Audrey
Titre
Neige d’un jour ou hiver d’une œuvre : la saison morte dans les romans arthuriens en prose
Directeur
Wahlen, Barbara
Résumé
Le choix d’une temporalité hivernale pour des aventures chevaleresques, pendant négatif de la traditionnelle reverdie privilégiée par la littérature arthurienne, est un geste engageant de la part d’un auteur. Une telle rupture avec les conventions doit nécessairement être motivée par des intentions, qui n’auraient pu se satisfaire de la période printanière. Ce mémoire s’attache à les discriminer et à les comprendre. La Suite Guiron place son récit entièrement sous le joug de l’hiver, immense page blanche que s’offre son auteur. La Continuation du Roman de Meliadus, Le Roman d’Érec en prose et La Suite du Roman de Merlin ne proposent que des passages hivernaux restreints et temporaires. Chacun d’entre eux est pourtant un lieu privilégié où se manifestent les enjeux de l’œuvre, dans laquelle ils s’insèrent. L’hiver est identique à une petite boule sertie de facettes miroitantes, que chacun des auteurs fait rouler entre ses doigts, arrêtant son mouvement à l’instant où un reflet, un attribut de l’hiver, lui plait, ou lui est utile. Les mentions des éléments hivernaux remplissent des fonctions très diverses et impactent la trame du récit à des degrés variables. Parfois soigné dans les moindres détails, colossal et inéluctable, d’autres fois plus ponctuel et discret, l’hiver n’est jamais mobilisé sans servir intentionnellement le projet narratif.
Année
2016
Discipline
Littérature médiévale
Cote_BCU
MFM 1153