Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Verhoeven, Teo
Titre
Les masculinités dans la littérature francophone extra-contemporaine. Étude d’En finir avec Eddy Bellegueule (Édouard Louis), de Faire le garçon (Jérôme Meizoz), et de Ce qu’un homme est aussi (Jean Rainscof) avec une perspective féministe et anti-masculiniste incarnée
Directeur
Kunz-Westerhoff, Dominique & Cossy, Valérie
Résumé
Au sein de mon étude, j’ai eu envie de questionner des éléments en lien avec les masculinités dans trois romans écrits par des hommes francophones au 21ème siècle. Pour la partie littéraire, je me suis concentré sur des textes écrits depuis la perspective d’un homme, car même si des critiques du patriarcat existent depuis des décennies, voire des siècles, des écrits d’hommes portant un regard critique sur les masculinités sont encore un fait bien trop rare. C’est pourquoi j’ai analysé les dispositifs littéraires complexes mis en place par les auteurs pour aborder cet angle mort de notre société occidentale. En ce qui concerne les études genre, mon étude s’est focalisée sur des concepts tels que le théâtre de genre, la virilité, l’androcentrisme, l’hétéronormativité, l’homophobie, la punition de genre, la culture du viol, ou bien encore la continuité entre le désir hétérosexuel et la violence. Le liant entre les pôles littéraires et sociologique est l’approche épistémologique. Pour éloigner les potentielles filiations avec les mouvements masculinistes, je précise que mon travail s’inscrit en premier lieu dans une perspective féministe, et à celle-ci s’ajoute une autre approche, celle d’effectuer des analyses avec un regard anti-masculiniste incarné. Empruntant cette notion au sociologue Léo Thiers-Vidal, j’ai trouvé sa déontologie cruciale, tant elle met en lumière les nombreux pièges possibles pour des chercheurs-hommes travaillant sur des questions de genre. Brièvement, travailler avec cette perspective veut dire être conscient de sa position vécue de dominant dans la société en tant qu’homme, et de faire état de ce biais fondamental dans notre regard analytique, afin de s’éloigner d’une prétendue objectivité, et aussi pour éviter de neutraliser les questions politiques de rapports de force entre hommes et autres individus non-hommes.
Année
2020
Discipline
littérature moderne
Cote_BCU
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