Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Armani, Maud
Titre
« C’est là que je me tiens vraiment : à l’eau, dérivant. » Poétique du ressac et hybridation du sujet dans l’œuvre romanesque de Bertrand Belin
Directeur
Caraion, Marta
Résumé
En amont de ce travail, il y a une découverte littéraire, celle de l’œuvre de Bertrand Belin. Nous invitons avant tout à la lire et d’y trouver, comme ce fut le cas pour nous, une joie renouvelée à la littérature.
Dans ce travail, nous avons constitué une poétique du ressac qui permet de fédérer ces textes si différents sous un même lieu ; l’hydrotope. La poétique du ressac rend compte de la construction diégétique singulière de ces œuvres où l’intrigue peine à se nouer et dans lesquelles des éléments thématiques et syntaxiques font revenance. De même, elle est un outil fécond pour l’analyse de l’intériorité́ des personnages. Il y a leur univers psychique, bloqué par un événement traumatique, mais aussi leur impossibilité de se constituer en individu. Cela se révèle par l’étude des monologues intérieurs ; ils révèlent en effet un empêchement du langage autant que de la pensée. De plus, ils mènent à repenser la notion d’intériorité au prisme non plus du sujet cartésien conçu comme stable et clôturé, mais bien comme une création constante, une interface entre l’extériorité – l’environnement social et biotopique – et l’intériorité qui n’existe pas sans son lien au vivant. Dans une première étape de réparation, un dépôt sur la page aide à remédier à la béance identitaire. L’écriture est en outre une étape nécessaire à l’hybridation du sujet à la fois dans une perspective individuelle et collective. Cette étude permet alors de rendre compte de l’importance littéraire de Bertrand Belin dans le paradigme contemporanéiste, celui-là même qui problématise la notion d’individu.
Année
2022
Discipline
littérature moderne
Cote_BCU
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