Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Vullioud, Manon
Titre
Ecritures du deuil. L’énonciation mise à l’épreuve dans Meidosems et Nous deux encore de Henri Michaux.
Directeur
Adam, Jean-Michel
Résumé
Ce travail interrogera la relation qui s’établit dans la pratique poétique de Michaux entre peinture et écriture au cours de l’année 1948. Durant la traversée d’une épreuve sans mesure, l’accident puis la mort de sa femme, l’écrivain, dessaisi de son pouvoir d’écrire, ne peut plus trouver refuge que dans la peinture. L’écriture ne viendra qu’en un second temps, pour que le deuil se dise et s’effectue en elle. Meidosems et Nous deux encore, fragments de prose poétique extraits de l’indicible, seules œuvres écrites durant cette année 1948, représentent deux moments comme deux formes de l’écriture du deuil. Meidosems et Nous deux encore seront abordés selon une perspective énonciative et pragmatique qui permettra de montrer comment un travail de deuil essentiel s’effectue dans ces textes. Les recherches fondatrices de Benveniste et de Jakobson posent le langage comme une activité essentiellement intersubjective au travers de laquelle un sujet se situe par rapport à l’autre, au monde, à son énoncé et à son énonciation elle-même. Dans l’expérience du deuil s'ébranle la triple articulation du sujet à l’autre, au monde et à la langue même. En tant qu’écrivain, le sujet l’éprouve au plus profond de son pouvoir d’écrire. L’enjeu de l’écriture du deuil consistera alors à retisser des liens à l’autre et au monde dans et par un acte d’écriture.
Année
2004
Discipline
linguistique française
Cote_BCU
MFM 760