Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Bardina Ivana, Marie
Titre
Fleurs de ruine de Patrick Modiano : Le cliché-mémoire et autres tentatives de soustraire l’éphémère au néant.
Directeur
Kaempfer, Jean
Résumé
Le narrateur de Fleurs de ruine, à l’instar de ses homologues modianesques et de l’écrivain lui-même, refuse la disparition, l’éphémère et le néant, et tente de s’y opposer par divers moyens. Le fonctionnement de sa mémoire, similaire au processus photographique, occupe une place privilégiée dans cette démarche: tout comme l’appareil photographique, l’œil du narrateur capte l’image du présent ; celle-ci est ensuite perpétuée sur la «pellicule de sa mémoire», sous la forme de souvenirs semblables à des photographies – souvenirs que nous avons baptisés « clichés-mémoire ». Lors de la révélation de ces derniers, le narrateur est à même de retrouver le passé ; il croit parfois percevoir de façon rétinienne le sujet représenté sur le cliché-mémoire, tout en ayant vraisemblablement conscience qu’il s’agit d’un leurre ; il fait preuve ainsi, à l’instar du fétichiste, d’une double attitude envers la réalité matérielle – double attitude lui permettant de réaliser, dans l’illusion, son intense désir de maintenir le passé présent. Cependant, pour diverses raisons, le cliché-mémoire n’est pas toujours apte à soustraire l’éphémère au néant ; il en va de même de l’enquête et des lieux témoins du passé, autres moyens de préserver l’autrefois de l’effacement. Seule l’écriture se révélera capable de combattre le pouvoir destructeur du temps.
Année
2001
Discipline
littérature moderne
Cote_BCU
MFM 662