Section de français de la Faculté des lettres
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Auteur
Oran Izabela
Titre
« Je riz en pleurs » Rire et pleurer dans l’oeuvre de François Villon.
Directeur
Mühlethaler, Jean-Claude
Résumé
L’œuvre de François Villon ne cesse d’intriguer ses lecteurs. L’examiner sous l’angle de deux réactions de l’homme, celles du rire et du pleurer, nous a semblé lui attribuer une certaine actualité. Quelle place occupent les rires et les larmes dans le Lais, le Testament et les Poésies diverses de Villon ? Telle était la question qui a guidé notre démarche. Mais accéder et comprendre les rires et les pleurs de l’univers villonien signifie dans un premier temps saisir le sens que le Moyen Age confère à ces deux phénomènes. En effet, inscrits dans l’anthropologie chrétienne de l’époque ils évoluent à travers le temps, subissent des répressions qui s’amenuisent progressivement dans le cas du rire, s’universalisent et deviennent publics dans le cas des larmes. L’analyse de l’oeuvre villonienne marque le second temps de notre recherche. L’auteur du Testament met en scène au niveau explicite du discours poétique les réactions du rire et du pleurer. Son œuvre est pourtant davantage l’espace de l’hilarité que celui des larmes. Rire comme expression de jouissance, rire moqueur et rire jaune, voilà les trois sortes du rire auxquelles l’instance poétique fait recours. Les larmes se laissent saisir à travers leur inscription dans le temps : les pleurs ont surgi dans le passé, inondent aujourd’hui le visage de la femme vieillissante, exprimeront demain la gratitude du sujet poétique gracié de la peine de mort. Or, c’est l’hémistiche « Je riz en pleurs » (Ballade du concours de Blois appelée également Ballade des contradictions, v. 6) qui cristallise, à notre sens, l’attitude du poète face aux deux phénomènes. Le rire comme expression de la jeunesse et de la vie coexiste à tout moment avec les pleurs liés à la vieillesse et à la mort. Pour l’instance poétique, l’hilarité est un moyen d’exorciser les petites et les grandes peurs de l’homme qui parcourt infatigablement de la naissance à la mort une « vallée des larmes ».
Année
2007
Discipline
littérature médiévale
Cote_BCU
MFM 873