« Contre une époque qui a besoin de héros, nous ne pouvons rien faire » : l’itinéraire de Jason dans la littérature médiévale (1300-1430).
Mühlethaler, Jean-Claude
Prenant pour point de départ la polémique créée par le choix de Jason comme patron de l’ordre bourguignon de la Toison d’Or, ce travail s’attache à retracer l’itinéraire de ce héros dans la littérature médiévale entre 1300 et 1430. Personnage profondément ambigu, il est tantôt décrié pour son comportement amoureux coupable envers sa compagne Médée, tantôt mis en avant comme le jeune héros intrépide qui conquit la toison d’or au prix d’une longue et périlleuse navigation vers l’Orient. L’étude de la figure de Jason permet d’aborder certains thèmes parmi les plus importants de la littérature du la fin du Moyen Âge : la loyauté, le mensonge, mais également le voyage, l’exotisme oriental et les qualités chevaleresques. Elle permet en outre de mettre en lumière certains fonctionnements du mythe littéraire et d’ouvrir des pistes de réflexions sur la manière dont les héros se trouvent répondre aux besoins et aux attentes de certaines époques.
La difficulté de dire le judaïsme au XXème siècle : l’œuvre d’Albert Cohen, entre tentative de définition collective et quête identitaire personnelle.
Caraion, Marta et Ehrenfreund, Jacques
Ce mémoire s’intéresse à la définition de l’identité juive au XXème dans le contexte francophone. C’est par le biais de l’œuvre d’un écrivain d’origine juive, Albert Cohen, que le travail tente de dégager une image de la judéité dans le monde moderne. L’écrivain s’efforce en effet dans les années vingt de définir et de réhabiliter le judaïsme, pour lui-même et ses contemporains. Volonté et questionnement qu’il poursuivra toute sa vie, par un engagement sioniste dans l’entre-deux-guerres, mais aussi au travers de ses écrits. Il offre de plus une œuvre génériquement variée, comportant aussi bien des textes journalistiques engagés qu’une saga romanesque ou encore des écrits à valeur autobiographique. L’analyse d’une grande partie de ses écrits s’est voulue à la fois thématique (dégager les éléments constitutifs de l’identité juive pour Cohen) et stylistique (l’écrivain cherchant à créer en littérature un style représentant ce qu’il nomme “ l’âme juive ”), tout en se doublant d’une approche socio-culturelle et historique dans le but de mettre en perspective les éléments répertoriés en les confrontant à la tradition religieuse juive et à la réalité historique. Si l’appréhension de la judéité selon Cohen semble de plus en plus personnelle et focalisée au fil des années, il ne faudrait en aucun cas sousestimer la volonté première et permanente de fournir une image collective et unificatrice de l’appartenance juive, représentative pour lui de l’expérience humaine.
Au Nom du Père : le problème de l’identité dans Les Misérables de Victor Hugo ou la vér(itable ident)ité derrière le masque.
Caraion, Marta
Avec sa question à l’évêque : « Qui êtes-vous ? », au début du roman, le Conventionnel G. met le doigt sur un point essentiel de la littérature romantique : l’émergence du Moi. Comment considérer cette instance qui, tel Jean Valjean, paria de la civilisation, se trouve en perpétuelle opposition à la société de son temps ? Pour Hugo, qui distingue masque social et être profond dans Les Misérables, le Moi véritable résiderait dans l’âme. C’est ce que nous constaterons à travers le parcours du pèlerin Valjean : dans une ascension qui le conduit de la société à Dieu, de Jean à Saint-Jean, du faux au vrai et du nom à l’âme, celui-ci se libère de son déguisement de bagnard pour révéler sa vér(itable ident)ité au grand jour. Si la société l’avait réduit à un rôle de criminel, l’amour réveillera l’être qui sommeillait en lui et qu’il avait toujours voulu exprimer : un père.
La perception du paysage de la sur-modernité dans les oeuvres de Jean Rolin, Zones et La Clôture et de Jacques Réda, Le Citadin.
Reichler, Claude
La perception du paysage dans la littérature. L’étude à travers les deux auteurs que sont Jacques Réda et Jean Rolin de l’appréhension du paysage urbain contemporain dans les romans que sont Le Citadin de Jacques Réda, Zones et La Clôture de Jean Rolin. Une introduction préalable retrace une évolution dans la perception de la ville aux temps de la modernité pour aboutir à notre époque qualifiée par certains de sur-moderne. Les écrivains percevant cette sur-modernité nous la présentent selon leur approche particulière. Les notions de panorama, de paysage sonore et de dispositif de perception sont abordés tour à tour relativement à une agglomération urbaine recelant des paysages spécifiques. En poète avec Réda, et de manière plus documentaire chez Rolin qui prend en compte nombre d’aspects sociologiques de la périphérie parisienne, exemplifiant les liens qui attachent l’existence humaine et la ville dans leur devenir commun.
Emile Zola face à la question de l’émancipation féminine.
Kaempfer, Jean
Emile Zola, écrivain de la seconde partie du XIXe siècle, avait pour mot d’ordre de transcrire au mieux la réalité de la société dans ses romans. Or, durant cette partie de l’Histoire en France, la controverse sur l’émancipation féminine est en pleine expansion. Ce mémoire tente de déterminer la position de l’auteur face à ce problème social. Les personnages féminins dans les romans de Zola sont nombreux. C’est donc en sélectionnant un échantillonnage des divers types de femmes présents dans toute l’œuvre zolienne et en analysant la façon dont ces dernières sont traitées qu’il est possible de reconnaître l’avis de l’auteur sur la libération des femmes. Afin de justifier les arguments du travail de mémoire, les articles journalistiques de Zola sur le thème de la femme ont constitué un outil inéluctable. Or, l’opinion de l’auteur face à ce débat ne semble pas uniforme, en effet les années et les éléments de sa vie personnelle ont modifié son avis. Même en s’impliquant dans la société qui était la sienne et en émettant, au travers de ses écrits, toutes les critiques possibles sur les éléments qui l’offusquaient, Zola n’a pas toujours été dans la capacité d’avoir une opinion déterminée dans tous les débats de son temps. La femme a été, pendant trop longtemps, un être soumis, pour que sa libération soit si vite acceptée. Zola faisait partie de ses hommes qui, étant conscients des mauvaises conditions de vie des femmes, souhaitaient que ces dernières soient mieux considérées, mais dont l’émancipation effrayait.
« Frissonner salubrement » : invitation à la lecture de quelques textes de Charles-Albert Cingria : Les Autobiographies de Brunon Pomposo, Pendeloques alpestres, Le seize juillet, La Fourmi rouge.
Singularité plurielle d’un personnage de roman : la désignation d’Odette de Crécy dans A la Recherche du Temps perdu de Marcel Proust.
Zufferey, Joël
Le personnage d’Odette de Crécy traverse À la Recherche du Temps perdu en révélant progressivement des traits de natures si opposées qu’ils en viennent à menacer son intégrité. De même que de la tasse de thé du narrateur surgissent la Vivonne, ses nymphéas, Combray et tous ses habitants, le personnage d’Odette s’étire et se déplie en une éclosion qui révèle des êtres aussi variés que Miss Sacripant, « la dame en rose », Mme Swann ou encore Mme de Forcheville. Cet étrange morcellement a été étudié par de nombreux auteurs qui l’ont généralement lié à l’instabilité onomastique du personnage d’Odette. Un certain nombre d’indices suggèrent cependant que ce phénomène ne peut être expliqué intégralement par la variabilité des noms propres de ce personnage. Nous présentons dans ce travail une analyse de la désignation d’Odette qui montre que l’instabilité onomastique n’est de loin pas le seul phénomène à être mobilisé par les forces qui tendent à défaire et à pluraliser ce personnage singulier. Pour ce faire, nous avons réalisé un inventaire de l’ensemble des désignateurs d’Odette et l’avons soumis à une analyse reposant sur deux axes, le premier visant à déterminer la nature et le rôle joué par les éléments participant à la pluralisation d’Odette, le second visant à déterminer la nature de ce qui, au contraire, permet d’assurer et de maintenir la cohésion de ce personnage exemplaire de la pluralisation qui s’exerce sur un grand nombre de personnages de la Recherche.
La langue ramuzienne dans tous ses états : recherche d’un « centre de gravité » esthétique et philosophique de la langue chez Ramuz.
Cordonier, Noël
Contrairement à l’idée communément admise, la langue ramuzienne n’est pas seulement un moyen d’expression qui décrirait la beauté du monde paysan. Elle peut se mettre dans tous ses états – au sens propre du terme. Grâce au dynamisme du geste, la langue ramuzienne déchire l’ordre social, froisse ses personnages, emmêle les référents, détruit la temporalité. Ce pessimisme linguistique correspond bien au climat tendu du début du XXe siècle. Sa langue romande, plus encore qu’une construction (destructrice), permet de décrire un monde en train de sombrer dans les affres de la guerre… Ce travail est un cheminement vers la découverte du « centre de gravité » philosophique et esthétique de la langue ramuzienne : l’idée de destruction totale1. Au fil des trois sections du travail, nous n’allons pas seulement étudier une langue dans tous ses états, mais aussi différents états (et malheureusement pas tous les états) d’une langue. Que pensait Ramuz de son style ? Les métaphores de Ramuz-Peintre ou encore de Ramuz-Poète sont-elles pertinentes ? Faut-il organiser son œuvre selon le modèle traditionnel divisé en trois périodes ou par l’usage de tendances ? Ce parcours nous mènera de la langue qui parle de la langue à une étude frontale de la langue en action, dans tout ce qu’elle possède d’original.
L’Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut est, Faust mis à part, l’œuvre moderne ayant suscité le plus grand nombre d’adaptations destinées à la scène lyrique : nous avons recensé sept « relectures » dont cinq nous sont parvenues : Manon Lescaut or the Maid of Artois de Balfe (1836), Manon Lescaut d’Auber (1856), Manon de Massenet (1884), Manon Lescaut de Puccini (1893) et Boulevard Solitude de Henze (1952). Paradoxalement l’adaptation scénique du roman de Prévost s’avère des plus problématique. Les librettistes seront contraints, ainsi que l’exige le « genre littéraire » du livret d’opéra, de synthétiser l’action en un minimum de scènes, dans la plupart des cas d’édulcorer le sujet du roman - longtemps jugé immoral - et par conséquent déplacé sur une scène lyrique, et, surtout, de donner corps et âme au personnage énigmatique de Manon. Dans ce travail, nous nous proposons donc de comprendre comment ces cinq adaptations s’approprient le mythe de Manon, selon des codes propres à leur époque, étant entendu que lorsqu’un artiste s’inspire d’un chef-d’œuvre du passé, il ne s’agit pas seulement pour lui d’illustrer un sujet connu, mais aussi d’exprimer sa propre vision du monde et celle de ses contemporains.
Shan Sa : de la francophonie à la « littérature-monde ».
Cordonier, Noël
L’objet du présent mémoire est Shan Sa, auteure chinoise émigrée en France. Son cas est étudié selon deux axes : - Le premier insère l’auteure au sein de la problématique de la francophonie, à la fois comme organisation (l’O.I.F., ou Organisation internationale de la Francophonie) et comme simple aire culturelle et géographique qui englobe les écrivains qui ont choisi de s’exprimer en français. D’une part, s’appuyant sur un récent manifeste paru dans Le Monde, l’auteure de ce travail explique comment la Francophonie est aujourd’hui accusée de n’avoir pas su changer avec son époque et de défendre des idées héritées du colonialisme, et aussi comment l’organisation s’en défend. D’autre part, l’ouvrage de Dominique Combe, Poétiques francophones, qui a étudié en profondeur les écrivains francophones, est examiné. La question est en effet de savoir s’il est un bon outil, aujourd’hui, pour tenter de décrire une auteure comme Shan Sa. - Le second axe étudie spécifiquement l’œuvre de Shan Sa, tout en tentant d’expliquer son succès. Si, en effet, l’écrivaine fait partie d’une famille nouvelle d’écrivains immigrés, il faut définir quelles sont ses particularités. Constituant le volet plus « monographique » du travail (à ce jour, l’auteure de ce mémoire ne connaît pas d’autre étude universitaire sur Shan Sa), cet axe a pour but d’ouvrir le plus de pistes de réflexion possibles sur l’écrivaine, et d’élaborer quelques lois propres à son œuvre. Ainsi, une étude poétique, mais aussi du lectorat, permet de poser les jalons de toute étude postérieure à ce mémoire. Enfin, le lien est fait entre les deux axes principaux du mémoire, à savoir le manifeste et les Poétiques francophones d'une part, et Shan Sa, d’autre part, répondant à la question : quel type d’écrivaine Shan Sa est-elle, insérée dans la problématique de la francophonie ?
Tristan et Isolde du XIIIème au XXIème siècle : une analyse de l’histoire chez Gottfried de Strassburg, Richard Wagner et Olivier Py ; Tristan und Isolde : une méditation sur le temps.
Chaperon, Danielle
Ce travail propose une analyse comparative de Tristan et Isolde chez Gottfried de Strassburg, dans l'opéra de Richard Wagner et à travers la mise en scène de cette œuvre par Olivier Py, ainsi qu'une interprétation de la mise en scène de Py. En mettant en évidence la question de la temporalité, cette étude développe principalement les rapports entre le temps et l'amour à l'intérieur de chacune des versions de l'histoire et examine la problématique de la pérennité du mythe de l'amour lié à la mort.
Écrire la vie de Marie Bashkirtseff. Journal personnel et biographies.
Rosset, François
Ce mémoire a pour sujet Marie Bashkirtseff (1858-1884), jeune fille russe, auteur d’un journal intime de 19000 pages écrit en français, qui est l’un des premiers journaux “d’inconnu” a avoir été publié en France (1887). Sujet d’une vive controverse biographique, elle a été la victime d’une “légende“ qui n’a pas cessé de circuler à son sujet ; son journal a été élagué, déformé, de manière à la faire entrer dans un moule — Marie, jeune fille romantique, jeune fille modèle. Récemment, d’autres biographes et d’autres éditeurs se sont intéressés à son œuvre, pour tenter d’invalider la “légende”. Ce travail examine les discours biographiques produits sur Marie Bashkirtseff au cours du vingtième siècle, à travers l’histoire des diverses éditions du journal, et des biographies de la diariste. Ce “rétablissement de la vérité” n’est-il pas, finalement, qu’une nouvelle légende ?
La scripta ajoulote dans la seconde partie du XIIIe siècle.
Zufferey, François
Le Jura parle français ! Il le parle d’ailleurs si bien et depuis si longtemps que son patois est le seul du pays qui soit d’ascendance oïlique. Vous faut-il un argument supplémentaire ? Eh bien, sachez que c’est sur son territoire qu’a été rédigé le plus ancien document en langue vulgaire de Suisse romande. Cette charte, datée du mois d’avril 1244, ainsi que les six autres actes en ancien français issus de la même région et antérieurs au XIVe siècle, ont servi de base à l’étude philologique que constitue ce mémoire. Le corpus réuni, bien qu’un peu maigre pour tirer des conclusions définitives sur la langue quotidienne des Jurassiens à la fin du moyen âge, permet néanmoins d’en percevoir les principales tendances évolutives. Et croyez-moi ou non, la scripta locale, sous ses dehors très français, semble bien trahir un lien de parenté linguistique entre Jurassiens et autres Romands plus étroit qu’on ne l’aurait imaginé…
A chaque genre suffit son œuvre : approche de la généricité chez François Bon par une lecture de l’usine.
Kaempfer, Jean
Si le travail de François Bon s’attache à faire mémoire des marges de notre époque (usines, SDF, banlieues, chômage, etc.), limiter l’apport de cet auteur à cette seule fonction référentielle serait en omettre une dimension fondamentale. En effet, par un travail constant sur la forme, François Bon œuvre à modifier la posture du lecteur face au texte, proposant une lecture du monde à chaque fois inédite. Au travers d’une lecture de l’usine, ce travail tente de donner sens à un parcours apparemment chaotique, oscillant entre roman, récit, essai, témoignage. Les trois livres qui constituent le corpus de ce travail constituent à cet égard un échantillon représentatif. Si en 1982, Sortie d’usine paraissait avec la mention roman sur sa couverture, Temps machine, en 1993, ne comportait aucune indication. Pourtant l’auteur a effectué en 2006 un retour au roman avec Daewoo. Il s’agit ici de voir en quoi le message du texte rejoint celui colporté par l’appartenance générique, et comment François Bon s’attache dans chacun de ses livres à déjouer les attentes du lecteur, l’entraînant parfois malgré lui dans des dimensions que la fin du réalisme avait presque rendues impensables.
Le Banquet schmittien : étude sur les figures de l’amour dans le théatre d’Eric-Emmanuel Schmitt.
Chaperon, Danielle
C’est essentiellement l’œuvre dramatique d’Éric-Emmanuel Schmitt qui fait l’objet de ce mémoire, dont la première partie est consacrée à la présentation d’ensemble de ce romancier et dramaturge à succès, paradoxal et inspiré, louvoyant entre tradition et subversion autour de quelques grands mythes littéraires. La seconde partie répertorie et analyse les constantes de sa dramaturgie. Elle révèle ce que l’on pourrait paradoxalement qualifier de dramaturgie socratique et de dramaturgie de la séduction. La troisième partie développe plus à fond ce que suggère le titre, autour des deux axes de son théâtre, l’un métaphysique (existe-t-il une transcendance ?), l’autre plus proche de Platon, sur la nature et le caractère de l’amour (Eros), et de leur articulation : don-juanisme, romantisme, conjugalité, folle passion sont passés au crible très critique d’une suite de pièces, analysées ici selon cette même typologie. Le mémoire aboutit à une conclusion sur « l’amour selon E-E Schmitt », « fréquentation assidue d’un mystère », aboutissement sans dogmatisme d’un parcours initiatique très socratique.
Expérience sensible de l’errance et interaction du sujet avec le monde dans la poésie de José-Flore Tappy.
Maggetti, Daniele
Depuis le Romantisme, les poètes romands ont choisi la question du paysage pour dire leurs expériences du monde, de l’autre et du langage, à tel point que l’on a pu penser que la poésie romande ne se définissait qu’à travers son attachement à ce genre d’évocation lyrique. Aujourd’hui, les poètes romands engagent encore le paysage comme médiation de soi et de la parole. Cette permanence des paysages dans la poésie romande contemporaine suscite des questions. Comment innover dans une pratique déjà traversée par des siècles de poésie ? Ce mémoire prétend démontrer qu’au-delà de la tradition, les poètes romands dévoilent des démarches singulières qui renouvellent le lyrisme moderne. Pour ce faire, nous avons choisi d’étudier les œuvres de la poétesse lausannoise José-Flore Tappy (Errer mortelle (1983), Pierre à feu (1987), Terre battue (1995), Lunaires (2001) et Hangars (2006)). Son univers poétique se déploie à travers une relation dramatique entre l’errante, le monde et le langage, mise en scène par des paysages élémentaires. Cette étude propose d’étudier l’expérience sensible de l’errance et l’interaction du sujet avec le monde, en éclairant les fondements affectifs et les tensions au cœur du lyrisme de Tappy.