Marie-Madeleine : de la figure du Nouveau Testament au personnage littéraire contemporain
Kaempfer, Jean
Marie-Madeleine est une figure religieuse, culturelle et littéraire digne d’intérêts. Une étude historico-culturelle permet de comprendre comment s’est élaborée cette personnalité, inspirée de trois femmes du Nouveau Testament – «la femme au parfum», Marie de Béthanie et Marie de Magdala. Certains textes gnostiques tels que les évangiles apocryphes datés entre le Ier et le Ve siècles après J.-C., les homélies du pape Grégoire le Grand au VIe siècle, certaines sources médiévales, notamment La Légende dorée de Jacques de Voragine, ainsi que plusieurs romans modernes et contemporains présentent la construction progressive de cette figure unique. Marie-Madeleine est ainsi devenue une référence pour sa beauté et sa féminité, son amour, sa sensualité et son érotisme, et également pour sa dimension mystique, sa croyance absolue en Dieu et sa mission apostolique.
Littérature féminine francophone d’Afrique noire : la féminité est-elle dans l’assiette ? La représentation de la femme par le biais de la nourriture dans “Un Chant écarlate” de Mariama Bâ, “Comment cuisiner son mari à l'africaine” de Calixthe Beyala et “Solo” de Léonora Miano.
Le Quellec Cottier, Christine
Ce travail considère les représentations des personnages féminins par le biais du thème de la nourriture, dans les romans Un Chant écarlate de Mariama Bâ, Comment cuisiner son mari à l’africaine de Calixthe Beyala et la nouvelle Solo tirée du recueil Soulfood équatoriale de Léonora Miano. À partir d’une réflexion générale sur la cuisine et en partant du principe que les romancières africaines veulent se détacher de l’image stéréotypée ou idéalisée que les auteurs masculins ont longtemps donnée de l’Africaine, nous nous demanderons si la mise en scène des figures centrales des ouvrages susmentionnés justifient ou, au contraire, remettent en question la place traditionnellement réservée à la femme noire.
Une écriture en mouvement comme réponse à la dictature dans Le Cercle des Tropiques" et "Le Récit du Cirque de la Vallée des Morts" d'Alioum Fantouré".
Le Quellec Cottier, Chrsitine
Ce mémoire se penche sur deux œuvres de littérature africaine francophone : "Le Cercle des Tropiques" et "Le Récit de la Vallée des Morts", de Alioum Fantouré, écrivain Guinéen. Ces romans des années 1970 peignent tous deux le tableau d'un pays africain imaginaire tombé sous le joug d'une dictature sanguinaire. Malgré ce lien thématique, les orientations formelles sont complètement différentes. A la facture classique du "Cercle des Tropiques" s’oppose l’écriture novatrice et radicale du "Récit du Cirque". Pourtant, un principe organisateur relie les œuvres. La lutte contre la dictateur passe dans les deux cas par une écriture en mouvement, permettant d’attaquer le régime tout en passant inaperçu. Le mouvement préside également aux nombreux renversements qui ont lieu du premier roman au second. Le plus notable de ces basculements concerne le rôle du récepteur : soutenu par le narrateur dans le "Cercle des Tropiques", il devient une cible au même titre que la dictateur dans "Le Récit du Cirque".
La transposition comme fondement esthétique chez Ramuz et sa mise en perspective diégétique dans Aimé Pache, peintre vaudois et Vie de Samuel Belet.
Cordonier, Noël
L’esthétique de Ramuz s’appuie sur une double exigence, celle de l’ancrage et celle du dépassement, comme il le met lui-même en exergue à maintes reprises dans ses écrits théoriques. Le terme de transposition, qui apparaît fréquemment sous la plume de l’auteur, notamment dans son Journal, nous a semblé le plus adapté pour éclairer cette démarche apparemment paradoxale, selon laquelle un double mouvement fonde la possibilité d’une expression « authentique ». Tout d’abord, une position fondamentale, irréductiblement première, doit être réinvestie. Selon nous, l’aspiration à pouvoir nouer une relation fusionnelle avec l’environnement fonde la « mythologie » ramuzienne, permettant l’inscription dans une permanence et une unité toujours problématiques dans une œuvre où le transitoire et la séparation exercent une si grande emprise. Ensuite, la transposition proprement dite renverse le rapport entre le sujet et l’objet en donnant à l’homme, devenu artiste, la tutelle de l’être à travers l’expression. De la modestie première de l’effacement devant la réalité préexistante succède une absolutisation du rôle de l’artiste, dont le vannier Besson représente, par sa manière de réenchanter le monde, un aboutissement. Revenant en deçà des romans « de la collectivité », nous nous sommes intéressé aux deux derniers romans de la période dite « réaliste » de Ramuz car Aimé Pache, peintre vaudois et Vie de Samuel Belet nous confrontent aux deux personnages qui, de toute cette œuvre romanesque, entretiennent les rapports les plus intimes avec l’auteur lui-même, ainsi qu’avec ses préoccupations esthétiques fondamentales. A un moment charnière de sa carrière, Ramuz transpose au sein de l’univers fictionnel ses propres préoccupations. La question essentielle, pour nous, fut de comprendre pour quelles raisons l’auteur avait entrepris la rédaction de Vie de Samuel Belet immédiatement après celle d’Aimé Pache, peintre vaudois. L’hypothèse qui est la nôtre met en avant un double dépassement de Samuel Belet, le vieil homme apaisé revenant sur les vicissitudes de son existence à travers son récit autobiographique, vis-à-vis d’Aimé Pache : sa position paraît nettement plus affermie, sa transposition (par l’écriture), plus aboutie. Aimé Pache aurait ainsi assuré le rôle de double rétrospectif; Samuel Belet, celui de double projectif.
La théorie de l'engagement littéraire selon Points de vue : étude sur la contribution d'une revue chaux-de-fonnière au renouveau politique de la gauche locale des années 1950.
Cordonier, Noël
Points de vue est une revue publiée entre 1957 et 1958 à La Chaux-de-Fonds et qui peut se targuer d’avoir compté parmi ses auteurs des noms comme Yves Velan, Jacques Chessex ou encore Roland Barthes. Profondément engagée à gauche, cette revue met en évidence certaines contradictions de la société suisse. Cette revue est extrêmement intéressante, parce qu’elle questionne par une analyse rigoureusement marxiste les différentes positions des partis ouvriers suisses et internationaux. Elle les bouscule et les déborde par la gauche. Nous nous sommes ainsi posé la question de l’incidence et du rapport de l’écriture sur la société dans ce cas précis. Pour cela, nous avons décrit le contexte politique et historique du monde intellectuel francophone et chaux-de-fonnier de la moitié du XXe siècle, afin de cerner les motivations et les enjeux liés à la revue. Ensuite, nous avons concentré notre analyse sur la volonté des auteurs de la revue d’intervenir sur la société par leur écriture. Nous avons donc porté notre intérêt sur les moyens que se sont donnés les auteurs pour parvenir à leur fin en vérifiant, selon le mode de fonctionnement propre à la revue, comment les auteurs souhaitent s’inscrire dans la « cité » pour y jouer un rôle de changement et d’édification.
Le groupe Octobre (1932-1936). Un théâtre militant, ou l’utilisation de la performance et du rire comme arme politique et sociale.
Meizoz, Jérôme
En partant de la question de l’engagement dans la littérature, le groupe Octobre peut servir d’exemple de théâtre militant ou politique. Ce dernier, qui évolue dans le contexte de crise socio-économique et de polarisation politique gauche-droite propre aux années 1930, propose des pièces qui ont pour thèmes principaux l’anticapitalisme, l’anticléricalisme et l’antimilitarisme. Emmenée par Jacques Prévert qui est le principal auteur des textes, cette troupe, constituée d’une bande d’amis, descend dans la rue et improvise des scènes dans le but de produire un théâtre pour tous. Celui-ci peut être assimilé à une performance sociale car il oscille constamment entre le domaine de la représentation et celui de l’action directe. La lutte est portée sur scène grâce à ce théâtre populaire qui souhaite inciter à la révolte et participe lui-même à la lutte des classes. Un certain nombre de stratégies textuelles sont mises en œuvre par Prévert dans le but de provoquer l’adhésion du public et sa réaction future. Il reconstruit la langue populaire dans ses textes et utilise l’humour dans un retournement carnavalesque des valeurs. Le renversement permet non seulement l’adhésion du public, mais également une euphorisation comme palliatif à la peur et comme victoire symbolique sur l’ennemi. Ce travail questionne le groupe Octobre dans sa structure, son fonctionnement et ses objectifs pour ensuite réfléchir à une nouvelle conception du rôle de l’artiste dans la société.
Argumentation et narration dans le discours publicitaire
Burger, Marcel
De la publicité au discours politique, les procédés d’argumentation sont variés. Un seul d’entre eux, aux multiples occurrences, occupe ce mémoire : l’emploi de la narration dans le discours publicitaire. Ce mémoire consiste davantage en une étude sur les manières dont s'articulent l'argumentation et la narration dans une formation socio-discursive particulière qu'en un travail sur le discours publicitaire à travers l'analyse des liens entre argumentation et narration. En raison de l’influence du contexte d’énonciation sur toute production discursive, les exemples analysés se réfèrent à deux modalités narratives distinctes, les récits factuels et les récits fictionnels. Les textes étudiés sont au nombre de quatre, relatifs à trois produits différents : une publicité pour la gamme Excellence de Lindt publiée en avril 2008 dans Femina ; un publi-reportage consacré au café Jinogalpa de Nespresso diffusé en février 2008 dans le magazine de la marque ; un fascicule promotionnel consacré à Jinogalpa, distribué avec le même magazine ; un iconotexte publicitaire datant de février 1938 pour le Cognac Hennessy issu de L’Illustration. De manière générale, l’usage de la narration par l’argumentation publicitaire recouvre les catégories dégagées par la rhétorique : l’exemplum (l’illustration ou l’analogie) et la narratio (narration orientée favorisant une réception pertinente de l’argumentation). Néanmoins, l’analyse pointe de nouveaux phénomènes : l’emploi d’assertions présuppositionnelles par la reformulation des cadres spatio-temporels implicites du récit en pôles d’argumentation explicites, l’utilisation de fragments de récit et de scripts narratifs comme embrayeurs d’une interprétation orientée ou encore l’usage des genres narratifs comme brouilleurs du contrat de communication préétabli.
Intelligence artificielle et science-fiction : Du Golem à la singularité technologique, le fantastique posthumain.
Kaempfer, Jean
L’intelligence artificielle désigne un domaine de recherche relativement récent, puisqu’il est apparu dans les années 1950. Cette technologie en devenir a inspiré de nombreux auteurs, notamment dans la science-fiction, qui l’ont ensuite représentée sous des formes variées. Elle apparaît tour à tour sous les traits de robots, de superordinateurs, ou encore de logiciels évoluant dans des univers virtuels. Ce mémoire cherche à établir des critères permettant de catégoriser les diverses représentations proposées par notre corpus, des robots d’Isaac Asimov à la neuromatrice de Maurice G. Dantec. Il explore également certaines des propositions scientifiques et philosophiques qui sont liées à ce domaine, afin de mettre en évidence les spécificités de ce motif dans le contexte de la littérature de science-fiction, et d’envisager certains rapprochements avec la littérature fantastique et la littérature générale. La relation d’interdépendance entre l’être humain et les objets techniques est également examinée par le biais de la pensée posthumaine, notamment à travers le concept de la singularité technologique.
Alexandre Dumas fils ou le paradoxe du moraliste féministe.
Cordonier, Noël
Dumas fils s’intéresse aux problématiques de la libération de la femme d’un point de vue législatif. Nombre de ses écrits tournent autour de sujets tels que le divorce, dont il est l’un des fervents défenseurs, le suffrage féminin, les enfants illégitimes ou les femmes délaissées. Toutefois, il demeure misogyne selon les critères actuels de l’histoire du féminisme. Le but de notre étude est de définir la part féministe et réactionnaire de l’écrivain, à la lumière des ouvrages consacrés à la femme au XIXe siècle. Ses romans, dont le plus célèbre : La Dame aux camélias, seront le point de départ de notre analyse et d’un dialogue entre des écrits de fiction et des essais.
La parole qualifiante : variations discursives et construction du personnage dans “Belle du Seigneur” d'Albert Cohen
Zufferey, Joël
Le discours des personnages participe pleinement de leur construction textuelle. Dans un texte moderne, les paroles d’un personnage non seulement dépendent de son appartenance géographique et de son statut social, mais, de plus, semblent varier selon la situation de communication dans laquelle elles sont énoncées. L’étude des modalités de cette variation permet une caractérisation fine du personnage, qui peut révéler tant des traits de caractère que des idéologies. Pour illustrer ces considérations, nous avons étudié la construction du personnage de Solal dans Belle du Seigneur d’Albert Cohen, en nous intéressant à la façon dont son discours varie selon qu’il se trouve en situation de dialogue (face à un interlocuteur qui l’entend) ou en situation de monologue (où sa parole reste secrète). Notre analyse a porté sur quatre phénomènes linguistiques particuliers : les adjectifs substantivés, les temps et modes verbaux, la référence à son amante Ariane et les connecteurs. C’est principalement la nature ambivalente du personnage que révèle l’étude de ses paroles : Solal est double tant dans ses traits de caractère que par sa vision du monde. Par ailleurs, la particularité de l’écriture de Cohen est également mise en évidence, particularité qui se présente comme profondément moderne.
À Vol d'Oiseau, Le Royaume Aveugle, Reine Pokou. De l’utilisation du mythe à l'appropriation de la tradition orale africaine chez Véronique Tadjo.
Le Quellec Cottier, Christine
Ce travail porte sur l’étude de trois textes de Véronique Tadjo, une auteure ivoirienne contemporaine : À Vol d'Oiseau (1986), Le Royaume Aveugle (1990), et Reine Pokou (2006). Mon analyse s’intéresse à deux axes problématiques centraux dans l’œuvre de l’écrivaine : l’étude des figures féminines, ainsi que l’observation de l’univers traditionnel africain. En effet, les trois récits sont dominés par des personnages féminins, ayant tous un lien plus ou moins direct avec l’univers traditionnel africain. Ainsi, la narratrice d’À Vol d’Oiseau témoigne des problèmes qu’elle rencontre dans sa vie privée, tout en étant spectatrice des événements qui se déroulent autour d'elle. Akissi, l’héroïne du Royaume Aveugle, passe quant à elle de spectatrice à actrice des changements d’un royaume, par une prise de conscience du rôle qu’elle peut jouer dans l’accession du pays à un avenir meilleur. Enfin, le personnage de Pokou est étroitement lié aux mécanismes du pouvoir et actrice à part entière du devenir de la société africaine. Dans un mouvement parallèle, les textes de l’écrivaine se rapprochent de plus en plus de la culture traditionnelle du continent noir. La narratrice-oiseau du premier récit convoque des éléments de l’univers traditionnel africain tels que masques et fétiches afin de trouver des repères dans un contexte contemporain dans lequel elle se sent perdue. Akissi quant à elle entreprend un retour au village et à ses origines, qui lui permet de gagner en lucidité et de trouver la force de se battre contre un gouvernement corrompu, mais également contre son propre père, combattant ainsi les bases d’une société patriarcale en proie aux inégalités. Enfin, l’héroïne aux multiples visages de Reine Pokou marque une étape supplémentaire du questionnement de Véronique Tadjo quant à la réflexion sur les mécanismes du pouvoir et au pouvoir des mythes au sein de la société africaine contemporaine. En effet, l’auteure n'invente plus des contes et légendes comme c’était le cas dans les deux textes précédents, mais elle réinterprète l’Histoire par le biais du personnage de la reine Pokou. Par un tel procédé, elle peut alors mettre en relation les légendes et l’actualité africaine, pour montrer que l’histoire se répète et qu’il faut la prendre en compte dans notre appréhension du présent. Elle utilise le caractère « mobile » de la littérature orale pour souligner les dangers que peuvent engendrer certaines de ses interprétations, selon le contexte politique ou historique.
L’animalisation de l’homme et l’humanisation de la bête chez Céline à travers Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit : le monde animal, miroir de la société humaine
Comment la commission impériale ne s’est-elle pas aperçue qu’il y a une certaine différence entre des œuvres d’art et des machines à vapeur ?
Caraion, Marta
Les Expositions universelles du XIXe siècle se distinguent notamment des foires les ayant précédées par la présentation, dans un même espace, d’œuvres d’art et d’objets manufacturés. Dans cette optique, les Expositions universelles de 1867, 1878 et 1889 qui se tinrent à Paris composent un objet d’étude privilégié pour aborder la question de la relation art-industrie-science. Trois niveaux de cette relation ont été privilégiés. Du point de vue des organisateurs et en étudiant la dimension et l’emplacement des salles des Beaux-arts ainsi que les décrets instituant cette exposition, force est de constater que l’art a une situation périphérique au sein des Expositions universelles ; sa présence lui est néanmoins garantie par les fonctions attendues de sa part : le prestige, l’essor du commerce, l’éducation et la pacification. Le clou des Expositions est constitué par les groupes dévolus à l’industrie et la science, la seconde n’apparaissant par ailleurs qu’au travers des réalisations techniques qu’elle permet à la première. Quant aux exposants, une étude de cas autour des sciences anthropologiques a mis en exergue l’utilisation de médiums artistiques (fresques et sculptures) et industriel (photographie) à des fins scientifiques, témoignant d’un dialogue entre art-industrie-science autour de la question de la scénographie. Enfin, la réaction du public des Expositions universelles fut questionnée par l’étude des discours de réception, et notamment les interventions de Zola, de Vogüé, Du Camp, Cherbuliez, ainsi que la pétition des artistes contre l’érection de la tour Eiffel. Il s’est agi tout d’abord de mettre à jour l’aspect protéiforme des interventions (compte rendu des salles des Beaux-arts ou de l’industrie, chant didactique, lettre ouverte parue dans la presse, etc.) et tenter de justifier la diversité de ces discours. La question de l’esthétique a constitué notre seconde préoccupation et notamment les thèmes de l’imagination, du caractère utilitaire du beau, du renouvellement des formes (réalisme ou idéalisme), des sujets (ceux de la société du XIXe ou de l’Antiquité). La posture sociale de l’artiste, abordée notamment au travers de l’opposition avec l’ingénieur dans la controverse de la tour Eiffel, conclût notre exposé.
De la fin'amor au Saint Graal : images de la quête médiévale dans trois romans du XXeme siècle. Un jardin sur l'Oronte, La Réponse du Seigneur, Montsalvat.
Corbellari, Alain
Partant de l’analyse du Jardin sur l’Oronte de Maurice Barrès, de la Réponse du Seigneur d’A. de Châteaubriant et de Montsalvat de Pierre Benoit, ce mémoire cherche à mettre en évidence les liens qui unissent ces trois romans du 20e siècle à la littérature médiévale du Graal. Ancrés dans un contexte idéologique commun marqué par l'attachement au christianisme et au nationalisme, ces œuvres constituent en effet un reflet du regard porté par une certaine catégorie d'auteurs sur le Moyen Age et les mystères de la Sainte Coupe. Les diverses parties analytiques de ce mémoire traiteront les personnages du corpus ainsi que les quêtes qui y sont décrites. Ces différents éléments, comparés d’un roman à l’autre peuvent être étudiés en fonction de leurs rapports avec les images traditionnelles de la Quête, plus particulièrement de sa version cistercienne datée du XIIIe siècle. L’approche choisie permet d’identifier les points communs et les différences existant entre l’archétype de la quête et ses réécritures modernes. Pour terminer, quelques hypothèses sont établies sur ces parallélismes littéraires et sur les liens qu’ils entretiennent avec leurs contextes culturels, spirituels ou politiques respectifs.