Comment la commission impériale ne s’est-elle pas aperçue qu’il y a une certaine différence entre des œuvres d’art et des machines à vapeur ?
Caraion, Marta
Les Expositions universelles du XIXe siècle se distinguent notamment des foires les ayant précédées par la présentation, dans un même espace, d’œuvres d’art et d’objets manufacturés. Dans cette optique, les Expositions universelles de 1867, 1878 et 1889 qui se tinrent à Paris composent un objet d’étude privilégié pour aborder la question de la relation art-industrie-science. Trois niveaux de cette relation ont été privilégiés. Du point de vue des organisateurs et en étudiant la dimension et l’emplacement des salles des Beaux-arts ainsi que les décrets instituant cette exposition, force est de constater que l’art a une situation périphérique au sein des Expositions universelles ; sa présence lui est néanmoins garantie par les fonctions attendues de sa part : le prestige, l’essor du commerce, l’éducation et la pacification. Le clou des Expositions est constitué par les groupes dévolus à l’industrie et la science, la seconde n’apparaissant par ailleurs qu’au travers des réalisations techniques qu’elle permet à la première. Quant aux exposants, une étude de cas autour des sciences anthropologiques a mis en exergue l’utilisation de médiums artistiques (fresques et sculptures) et industriel (photographie) à des fins scientifiques, témoignant d’un dialogue entre art-industrie-science autour de la question de la scénographie. Enfin, la réaction du public des Expositions universelles fut questionnée par l’étude des discours de réception, et notamment les interventions de Zola, de Vogüé, Du Camp, Cherbuliez, ainsi que la pétition des artistes contre l’érection de la tour Eiffel. Il s’est agi tout d’abord de mettre à jour l’aspect protéiforme des interventions (compte rendu des salles des Beaux-arts ou de l’industrie, chant didactique, lettre ouverte parue dans la presse, etc.) et tenter de justifier la diversité de ces discours. La question de l’esthétique a constitué notre seconde préoccupation et notamment les thèmes de l’imagination, du caractère utilitaire du beau, du renouvellement des formes (réalisme ou idéalisme), des sujets (ceux de la société du XIXe ou de l’Antiquité). La posture sociale de l’artiste, abordée notamment au travers de l’opposition avec l’ingénieur dans la controverse de la tour Eiffel, conclût notre exposé.
De la fin'amor au Saint Graal : images de la quête médiévale dans trois romans du XXeme siècle. Un jardin sur l'Oronte, La Réponse du Seigneur, Montsalvat.
Corbellari, Alain
Partant de l’analyse du Jardin sur l’Oronte de Maurice Barrès, de la Réponse du Seigneur d’A. de Châteaubriant et de Montsalvat de Pierre Benoit, ce mémoire cherche à mettre en évidence les liens qui unissent ces trois romans du 20e siècle à la littérature médiévale du Graal. Ancrés dans un contexte idéologique commun marqué par l'attachement au christianisme et au nationalisme, ces œuvres constituent en effet un reflet du regard porté par une certaine catégorie d'auteurs sur le Moyen Age et les mystères de la Sainte Coupe. Les diverses parties analytiques de ce mémoire traiteront les personnages du corpus ainsi que les quêtes qui y sont décrites. Ces différents éléments, comparés d’un roman à l’autre peuvent être étudiés en fonction de leurs rapports avec les images traditionnelles de la Quête, plus particulièrement de sa version cistercienne datée du XIIIe siècle. L’approche choisie permet d’identifier les points communs et les différences existant entre l’archétype de la quête et ses réécritures modernes. Pour terminer, quelques hypothèses sont établies sur ces parallélismes littéraires et sur les liens qu’ils entretiennent avec leurs contextes culturels, spirituels ou politiques respectifs.
L'évolution de la langue de Calvin dans l'«Institution de la religion Chrestienne». Etude comparative des éditions françaises de 1541 à 1560 <Livre I, chap.I-III>